Qu’est ce que l’apraxie ?

Publié le : 21 octobre 20207 mins de lecture

L’apraxie est un trouble du mouvement. Elle est due à une lésion cérébrale et se manifeste par des difficultés à réaliser et coordonner certains mouvements. La prise en charge de l’apraxie repose souvent sur une rééducation fonctionnelle. Elle est une affection neurologique caractérisée par l’incapacité d’effectuer des mouvements moteurs volontairement. Même si les muscles du corps sont sains et normaux et que la personne sait comment faire le mouvement, elle ne peut plus le faire. En plus de la coordination pour mener à bien les activités, la personne perd la capacité de raisonner et de définir l’ordre chronologique des étapes à suivre. L’apraxie est l’un des domaines cognitifs qui, après la mémoire, est l’un des plus compromis dans les démences. Comprenez ici quelles sont les causes les plus fréquentes de la démence, outre la maladie d’Alzheimer.

Définition : qu’est-ce que l’apraxie ?

L’apraxie est un terme médical qui désigne un trouble du mouvement, et plus exactement un trouble de la praxie au même titre que la dyspraxie. Par définition, la praxie correspond à la capacité à coordonner les mouvements volontaires effectués dans un but précis. En d’autres termes, une personne apraxique ressent des difficultés à réaliser et à coordonner certains mouvements. Bien qu’elle puisse devenir invalidante, l’apraxie se distingue d’autres troubles du mouvement par l’absence de troubles moteurs, sensitifs ou intellectuels. Cela signifie qu’une personne apraxique présente des fonctions motrices, sensitives et intellectuelles normales. Selon les cas, il est possible de distinguer différentes formes d’apraxie :

– l’apraxie idéomotrice, la forme la plus courante, qui correspond à une incapacité à réaliser volontairement des gestes simples de la vie quotidienne, sur demande orale ou visuelle ;

– l’apraxie idéatoire qui est caractérisée par des difficultés à réaliser des tâches complexes ou des séquences de gestes ;

– l’apraxie motrice qui inclut l’apraxie kinesthésique, avec des difficultés à trouver les mouvements nécessaires à la réalisation de gestes simples, et l’apraxie mélokinétique, avec une perturbation des mouvements fins, sélectifs, rapides ou en série ;

– l’apraxie constructive qui concerne la réalisation des dessins avec une perception difficile de l’espace ;

– l’apraxie bucco-faciale, ou l’apraxie bucco-linguo-faciale, qui se manifeste au niveau d’une ou de plusieurs parties du visage, de la bouche et du larynx, et qui est caractérisée par des difficultés à réaliser des mouvements déterminés et non verbaux tels que siffler, ouvrir la bouche ou encore tirer la langue ;

– l’apraxie de l’habillage qui traduit des difficultés à manipuler, orienter et enfiler correctement les vêtements ;

– l’apraxie de la marche qui est caractérisée par des difficultés à disposer convenablement les jambes pour marcher.

Explications : quelles sont les causes de l’apraxie ?

Les différents types d’apraxie sont la conséquence de lésions cérébrales. Celles-ci sont généralement dues à :

– un traumatisme crânien : TC, un choc sur le crâne dont l’intensité provoque une lésion cérébrale ;

– un accident vasculaire cérébral : AVC, parfois nommé attaque cérébrale, qui est dû à un trouble de la circulation sanguine au niveau du cerveau ;

– une tumeur cérébrale, qui se traduit par le développement et la multiplication de cellules anormales au niveau du cerveau ;

– une maladie neurologique comme la maladie d’Alzheimer qui est une maladie neurodégénérative caractérisée par une destruction des cellules nerveuses.

Par exemple, Dona Ieda est une femme atteinte d’Alzheimer qui aime faire du crochet, du tricot et des bordures. Elle y consacre 2 à 3 heures par jour, presque quotidiennement, en faisant au moins une de ces activités. Mais à mesure que la maladie évolue, elle est contrainte d’arrêter le crochet, la broderie ou le tricot. Lorsqu’on lui demande pourquoi elle a arrêté la broderie ou le tricot, la réponse est toujours la même : elle en a assez de le faire et qu’elle l’a fait pendant de nombreuses années et maintenant qu’elle ne veut plus le faire. En fait, quand cela arrive, c’est parce qu’elle ne sait plus comment faire. Elle n’a pas appris. C’est l’apraxie. On a observé à plusieurs reprises que lorsque le médicament spécifique est prescrit, on revient au tricot ou à la broderie. « réappris ».

En savoir plus sur les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer.

Un patient a cuisiné pendant 28 ans dans une maison familiale et qui a soudainement arrêté de cuisiner. La maladie d’Alzheimer progressait déjà. Ce cas illustre ce qui arrive à beaucoup de gens. Il arrive un moment où l’on ne sait plus comment faire de la nourriture, quelle que soit l’expérience que l’on en ait. Aussi simple et facile que cela soit. Un autre patient ne sait plus comment bricoler le contrôle de la télévision. Il ne peut pas changer de chaîne, contrôler le son ou même l’allumer et l’éteindre. Ceci est valable pour tout appareil électronique. Une autre patiente a souvent appelé son fils parce que la télévision était cassée, ne fonctionnant pas. Elle ne savait plus vraiment comment allumer la télévision. Lorsque le médecin demande à la patiente ce qu’elle fait pendant la journée, il obtient la réponse qu’elle ne peut rien faire d’autre dans le cadre de ses activités quotidiennes parce qu’elle n’a pas appris. C’est ce qu’on appelle l’apraxie. Un autre exemple est l’apraxie du pansement qui se produit dans les formes avancées de la maladie dans lesquelles le patient ne peut pas s’habiller dans le bon ordre. Parfois, ils ne peuvent pas porter une maille ouverte, c’est-à-dire la séquence de mise en place de leur bras sur leur manche, etc.

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