Votre banquier ou votre assureur ne cessent de vous répéter qu'il serait intéressant pour vous de souscrire dès à présent à un contrat d'assurance décès. De quoi s'agit-il exactement ? En quoi peut-il constituer une solution intéressante pour vous ? N'êtes-vous pas trop jeune pour vous intéresser à cela ? Vous le saurez grâce aux informations contenues dans le texte ci-dessous.
Les grands principes d'une assurance décès
L'assurance décès a été crée dans le but de se prémunir contre le risque lié à un décès. Si le souscripteur venait à disparaître, la compagnie devrait alors verser un capital aux ayants droit. Son montant varie en fonction des contrats d'assurance et des cotisations des assurés. Ce type d'assurance est souvent confondu avec les contrats liés à la prévoyance (assurance vie avec ou sans garantie contre les accidents de la vie). Pourtant il existe de profondes différences. Vous devez notamment prendre conscience que l'assurance décès n'est pas un placement financier et qu'elle est limitée dans le temps. Plus concrètement, si le sinistre (en l’occurrence le décès de l'assuré) ne survenait pas durant la période de validité du contrat (de 10 à 25 ans en fonction de l'âge et de l'état de santé du souscripteur) alors les cotisations ne pourront pas être récupérées.
Afin de se démarquer de la concurrence, certains assureurs proposent toutefois des alternatives permettant de récupérer tout ou partie de cette somme avec des intérêts. Enfin, il est intéressant de signaler que le souscripteur peut rompre de manière unilatérale ce contrat sans motiver sa décision. Il ne pourra pas prétendre en revanche au remboursement, même partiel, de ses cotisations.
Des cas d'exclusions
Comme pour n'importe quel autre contrat, la compagnie a prévu certains cas lui permettant de ne pas verser un capital. La liste précise vous sera communiquée avant la signature de l'accord. Lisez la attentivement avant de vous engager définitivement et n'hésitez pas à la comparer avec les propositions des autres assureurs. Certains contrats ne couvrent en effet que les décès provoqués par une cause accidentelle. Par conséquent, la maladie fera partie des cas d'exclusion. Dans la très grande majorité des cas, un décès suite à un suicide ne pourra pas non plus être pris en charge. Enfin, certaines activités seront également interdites au souscripteur. C'est par exemple le cas de la pratique des sports jugés à risque (plongée en haute-mer, alpinisme, parapente, etc) ou encore de l’usage de certaines substances comme les drogues dures.
Versement d'un capital ou d'une rente
Le souscripteur reste totalement libre de désigner les bénéficiaires qu'il désire. Il s'agit le plus souvent de son conjoint ou de ses enfants mais rien n'interdit d'en faire profiter un ami par exemple. Les ayants droit recevront le moment venu soit un capital soit une rente en fonction des dispositions prises par le souscripteur et définies dans son contrat. Aucune de ces deux solutions n'est meilleure que l'autre dans l'absolu. Pour déterminer celle qui vous conviendra le mieux, prenez le temps de faire quelques calculs avant de signer votre contrat. N'hésitez pas non plus à demander de l'aide à votre compagnie d'assurance.
Si vous optez pour la rente, vous devrez choisir entre des versements à vie et des paiements plus importants mais limités dans le temps. Dans le premier cas, on parle alors de rente viagère. Le second est moins utilisé mais il possède tout de même de sérieux intérêts. Ainsi, il peut servir au financement de vos obsèques (achat de cercueil, inhumation etc) ou à celui de la scolarité des enfants du souscripteur. Le versement de la rente s’interrompra alors dès qu'ils entreront dans la vie active.
Souscrivez dès que possible !
Vous n'avez probablement pas prévu de décéder dans les mois à venir et vous comprenez mal pourquoi votre compagnie d'assurance ou votre banquier vous pressent tant au sujet de l'assurance décès. En réalité, il y a un avantage à souscrire à ce type de contrat lorsque l'on est jeune. Le montant des cotisations (annuelles ou mensuelles) sera plus faible que si vous souscrivez plus tard. En effet, l'âge de l'assuré représente un paramètre important. Plus il est âgé et plus la compagnie considérera que son risque (votre décès) est important. Pour s'en prémunir, elle demande logiquement des cotisations plus élevées.
Bien entendu, l'évaluation du risque ne peut se faire sur le seul critère de l'âge. La compagnie pourra donc vous demander quelques renseignements concernant votre santé. Attention, toutefois à rester dans la légalité ! Si vous avez le moindre doute sur l'utilité des informations qui vous sont demandées, prenez rapidement contact avec l'une des nombreuses fédérations d'assurés.