La maladie de Parkinson est un maladie du système nerveux qui affecte le mouvement. Elle se développe progressivement, en commençant parfois par un tremblement à peine perceptible d'une seule main. Elle provoque également une raideur ou un ralentissement du mouvement. La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau. Comme la zone du cerveau atteinte par la maladie joue un rôle important dans le contrôle de nos mouvements, les personnes atteintes font peu à peu des gestes rigides, saccadés et incontrôlables. Par exemple, porter une tasse à ses lèvres avec précision et souplesse devient difficile. De nos jours, les traitements disponibles permettent de diminuer les symptômes et de ralentir la progression de la maladie assez efficacement. On peut
vivre avec le Parkinson pendant plusieurs années.
Causes
Ce qui cause la perte progressive de neurones dans la maladie de Parkinson reste inconnu dans la plupart des cas. Les scientifiques s'entendent pour dire qu'un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux interviennent, sans toujours pouvoir les définir clairement. Selon le consensus actuel, l'environnement jouerait un rôle plus important que l'hérédité mais les facteurs génétiques seraient prédominants lorsque la maladie apparaît avant l'âge de 50 ans. Voici quelques facteurs environnementaux mis en cause. Une exposition précoce ou prolongée à des polluants chimiques ou à des pesticides, dont les herbicides et les insecticides (par exemple, la roténone)14. La MPTP, une drogue contaminant parfois l'héroïne, peut causer de manière soudaine une forme grave et irréversible de Parkinson. Cette drogue exerce son effet de manière similaire au pesticide roténone. L'intoxication au monoxyde de carbone ou au manganèse. Les chercheurs ont également noté que de nombreux changements se produisent dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, bien que les raisons de ces changements ne soient pas établies. Ces changements incluent. La présence de corps de Lewy, qui sont des substances présentes dans les cellules du cerveau (neurones). Les chercheurs pensent que ces corps de Lewy jouent un rôle toxique dans la maladie de Parkinson. La présence d'alpha-synucléine dans les corps de Lewy. Bien que de nombreuses substances soient présentes dans les corps de Lewy, les scientifiques estiment que l'alpha-synucleine est une protéine qui joue un rôle néfaste lorsqu'elle est sous une forme agrégée qui ne peut être dissoute par les cellules.
Evolution et complications possible
La progression de la maladie de Parkinson varie selon les individus. La maladie de Parkinson est chronique et progresse lentement, ce qui signifie que les symptômes s'aggravent sur plusieurs années. Les symptômes moteurs varient d'une personne à l'autre, de même que leur progression. Certains de ces symptômes sont plus gênants que d'autres selon qu'une personne fait normalement lors de la journée. Certaines personnes atteintes de la maladie de Parkinson vivent avec des symptômes moins handicapant pendant de nombreuses années, tandis que d'autres développent des difficultés moteurs plus rapidement. Les symptômes non moteurs varient également d'un individu à l'autre et affectent la plupart des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, quelque soit le stade de la maladie. Certaines personnes atteintes de la maladie constatent que les symptômes tels que la dépression ou la fatigue interfèrent d'avantage avec leurs activités quotidiennes que les problèmes moteurs.
Quels sont les symptômes ?
Cette maladie neurodégénérative est liée à la destruction des neurones dopaminergiques. Cette population de neurones est présente dans une région particulière du cerveau: la substance noire. Ils produisent un neurotransmetteur, la dopamine. La dopamine est indispensable au contrôle des mouvements du corps: la diminution de sa concentration liée à la disparition progressive des neurones est à l’origine de la maladie. Mais d’autres neurones que ceux de la substance noire peuvent être atteints. Ce qui explique en partie l’hétérogénéité des signes cliniques. La maladie de Parkinson est avant tout une maladie du mouvement. Les malades sont envahis par des symptômes d’autant plus sous-évalués qu’ils sont, pour beaucoup d’entre eux, invisibles aux yeux de tous: il existe deux grandes catégories de signes: les symptômes moteurs, dont le tremblement au repos bien connu du public, la lenteur du mouvement (bradykinésie) et la raideur, mais la maladie va aussi se manifester avec des symptômes non moteurs.
Comment est-elle diagnostiquée ?
«Le diagnostic est clinique et il va le rester encore pendant un certain temps. C’est le médecin spécialiste, confronté à ce que ressent la personne concernée et son entourage, qui va poser ce diagnostic. Le premier critère pour repérer la maladie de Parkinson est la présence d’au moins deux signes moteurs. Certains d’entre eux peuvent apparaître très précocement comme la micrographie, c’est-à-dire le fait d’écrire plus petit, qui est une forme d’akinésie. Des gestes sportifs moins précis ou encore une baisse des performances de la course à pied liée, par exemple, à une dystonie des pieds peuvent être des signes révélateurs. Mais ces signes discrets ne conduisent pas systématiquement à une consultation de spécialiste. Par ailleurs, la pathologie peut débuter par des signes non moteurs: il y a autant de manifestations de la maladie qu’il y a de malades. C’est pourquoi le diagnostic nécessite une certaine expertise. Et se révèle une épreuve pour les patients. C’est un tsunami. La maladie de Parkinson est une souffrance à la fois physique et morale. Notamment en raison du regard des autres. Aucun examen biologique ou radiologique complémentaire n’est utile. Une IRM sera parfois proposée pour exclure certaines causes responsables du syndrome parkinsonien. Des techniques sophistiquées d’imagerie médicale peuvent apporter des informations mais nécessitent d’être analysées par des spécialistes. Des examens comme le Dat scan et le Pet scan vont visualiser indirectement la perte dopaminergique. Mais à résultats de Dat scan ou Pet scan identiques, les sujets peuvent exprimer des symptômes cliniques différents car les cerveaux auront compensé la perte en dopamine différemment. Lorsque les symptômes cliniques apparaissent, 50 à 70 % des neurones dopaminergiques sont déjà altérés: la maladie est à l’oeuvre depuis plusieurs années. Pendant cette période silencieuse, le cerveau compense la baisse de dopamine grâce à sa plasticité. Dépister la maladie avant l’apparition des signes cliniques est utile uniquement dans le cadre de la recherche. Car, pour le moment, il n’existe aucun traitement qui puisse stopper son évolution.
Quels sont les bienfaits de l’activité physique sur la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson affecte le mouvement et s'accompagne de lenteurs, tremblements et raideurs. Le patient adopte souvent un réflexe d'autoprotection qui tend à diminuer ses efforts physiques. Les activités physiques des personnes parkinsoniennes peuvent être réduites de 30% en fonction du stade de la maladie1. Et pourtant, la pratique d’une activité physique régulière est indispensable pour entretenir les capacités motrices, l'équilibre, la souplesse et le tonus musculaire. L’activité physique est un élément clé dans l'amélioration du quotidien des patients parkinsoniens.
Quels sont les effets bénéfiques d’une activité sportive régulière dans la maladie de Parkinson ?
L’activité physique régulière trouve sa place dans le traitement de la maladie de Parkinson par l'amélioration des aptitudes physiques et psychiques. Bénéfices physiques : force musculaire et endurance, souplesse, coordination des gestes et équilibre, bien-être et qualité de vie, lutte contre le stress et les troubles dépressifs. L'activité physique regulière permet de maintenir les capacités physiques et prévenir les chutes en facilitant la mobilité, la souplesse, les amplitudes articulaires et l’équilibre.
L'activité physique peut-elle freiner la progression de la maladie de Parkinson ?
Il est encore beaucoup trop tôt pour le confirmer. Des chercheurs2 ont démontré sur la souris que l'exercice de courir sur une roue permettrait de stopper l'accumulation d'une protéine neuronale (alpha-synucléine) dans les cellules au cerveau. On sait par ailleurs que l'alpha-synucléine joue un rôle important dans la mort cellulaire observée dans la maladie Parkinson. Ainsi, l'exercice physique chez la souris serait responsable de l'activation du gène DJ-1 qui empêchait l'accumulation anormale de protéines dans les cellules cérébrales