Les mesures à prendre pour réduire les accidents liés à la perte d’équilibre

Publié le : 21 octobre 202011 mins de lecture

Les termes « Étourdissements » et « vertige » couvrent une variété de symptômes en relation avec les troubles de l’orientation spatiale et la perception du mouvement, comme l’illusion de mouvement rotatif (vertige rotatif classique) ou le sentiment d’insécurité. De tels troubles peuvent objectivement affecter la capacité à obtenir un regard, une posture et une marche stables.

Les étourdissements chez les personnes âgées

Les étourdissements sont une plainte assez courante, surtout chez les personnes âgées. On estime que de 30 à 45 ans, cette population présente ce symptôme. Les étourdissements chez les personnes âgées restent un sujet difficile. Étant donné le facteur sous-jacent de l’atteinte vestibulaire due au vieillissement, l’approche diagnostique et thérapeutique doit être multisystémique et orientée vers les systèmes visuel, proprioceptif et vestibulaire. En d’autres termes, le diagnostic et le traitement doivent prendre en compte les éventuelles modifications de :

Appareil vésitbulaire : ensemble des organes de l’oreille interne chargés de détecter les mouvements du corps. La perte d’équilibre s’effectue lorsque les petits cristaux initialement logés dans la membrane qui protège l’oreille interne se dispersent. Cette situation se nomme VPPB (vertige paroxystique positionnel bénin). Elle contribue à maintenir l’équilibre. La labyrinthite et la maladie de Ménière peuvent toutes deux entraîner une perte auditive et des troubles d’équilibre. La labyrinthite est due à une infection ou inflammation de l’oreille interne. Elle se produit lorsque le labyrinthe, une structure à l’intérieur de votre oreille interne, devient enflé et enflammé.

Système proprioceptif : est un sens (tel que le goût, la vue ou l’ouïe) qui fournit au système nerveux central les informations internes du corps. Le sens de la proprioception est composé d’informations fournies par les neurones sensoriels situés dans l’oreille interne. Ces neurones sont capables de fournir des informations sur les mouvements du corps et l’orientation spatiale, entre autres choses.

Système visuel : yeux et nerfs oculaires. Le test vestibulaire actuel permet une caractérisation complète de la fonction d’équilibre et de ses déficits, et devient utile comme guide pour la planification du traitement, lorsqu’une pathologie spécifique de la cause est présente, ou si elle est liée uniquement à un dysfonctionnement vestibulaire causé par le vieillissement (presbivertigem). Dans ce dernier cas, la rééducation vestibulaire (RV) doit être envisagée chez les personnes âgées lors qu’aucun autre trouble de l’équilibre plausible n’est suspecté.

La limite entre ce qui peut être considéré comme des anomalies vestibulaires non significatives est que celles qui sont corrélées à un risque de chute plus élevé devraient être mieux explorées.

Nous vous recommandons : Limiter les conséquences d’une chute chez les personnes âgées

Le vertige chez les personnes âgées

Le vertige est généralement causé par des troubles des parties de l’oreille et du cerveau qui sont impliquées dans le maintien de l’équilibre : Oreille interne. Tronc cérébral et cervelet. Voies nerveuses qui relient l’oreille interne au tronc cérébral et au cervelet. Que  la vertiges se soient installés suite à un choc ou un traumatisme au niveau de la tête ou du cou ou suite à une labyrinthite le physiothérapeute pourra  aider à récupérer et diminuer les symptômes.

D’autres signes sont moins typiques mais en présence de facteurs de risques ils doivent interpeller : vertige, perte d’équilibre, dysarthrie, c’est à dire difficultés à articuler , voire troubles de la déglutition. On parle alors d’accident ischémique transitoire possible et la nécessité de consulter reste la même. Le syndrome vestibulaire central est causé par des dysfonctionnements au niveau des centres d’équilibre du système nerveux central (SNC), souvent à partir d’une lésion du tronc cérébral ou du cervelet.

Comment se caractérisent les étourdissements et les vertiges ?

Signes de l’étourdissement : Sensation de « tête qui tourne », de perte d’équilibre, impression que les murs bougent autour de nous, etc. Les étourdissements et les vertiges sont des sensations désagréables de déséquilibre, qui aller jusqu’à s’accompagner de nausées et de vomissements.

Facteur de risque: La personne victime d’un AVC peut ressentir des étourdissements, des vertiges et des pertes d’équilibre. Elle peut également présenter des troubles de la vision et des difficultés d’élocution et de compréhension. De violents maux de tête accompagnés de nausées et de vomissements peuvent survenir de façon très brutale. Quels sont les symptômes de l’AVC? Les symptômes de l’AVC sont nombreux : perte de conscience, paralysie soudaine, étourdissements, perte soudaine d’équilibre, engourdissement et affaissement d’une partie du visage, d’un bras, d’une jambe ou d’une partie du corps, confusion, difficulté à s’exprimer ou à comprendre..

Autres causes possibles : Les troubles de l’équilibre et les vertiges peuvent être dus à une migraine, une hypotension, la compression de nerf, des troubles musculaires, à la consommation d’alcool et de drogues, au mal des transports ou à certains médicaments (neuroleptiques, antidépresseurs, antiépileptiques…)

La perte d’équilibre chez les personnes âgées

Le risque premier de la perte d’équilibre chez les seniors est la chute, deuxième cause de décès accidentel dans le monde d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La perte d’équilibre et les troubles associés ont également des effets sur le quotidien du senior et peuvent influer sur son autonomie mais aussi s’accompagner de vertiges ou de nausées. 1 personne sur 3 serait susceptible de faire une chute au cours de l’année. Ce chiffre passe à 1 sur 2 pour les seniors plus de 80 ans.

La perte d’équilibre peut être à l’origine : Plaies, d’hématomes, fractures, Perte d’autonomie. Perte de confiance en soi voire l’isolement du senior.

Prise en main de  la perte d’équilibre : quelles solutions ?

Pour traiter la perte d’équilibre chez le senior, il convient d’en trouver la cause. Pour se faire, une évaluation médicale complète est requise : Un bilan fonctionnel oto-neurologique de l’oreille interne avec des tests audiométriques et vestibulaires. La quantification des troubles de l’équilibre en plaçant le senior sur une plate-forme afin d’évaluer la posturographie statique ou encore l’Equitest. En plus de quantifier les troubles de l’équilibre, l’Equitest permet une rééducation en corrigeant la mauvaise utilisation d’information (visuelle…)

Parmi les solutions, il est requis : Dans le cas où le senior est atteint d’une maladie, le risque de perte d’équilibre peut être atténuée par la rééducation ou de façon pharmacologique

Dans le cas où les pertes d’équilibre du senior sont liées à la prise de médicaments, un réajustement des doses ou la prise d’autres médicaments. S’il s’agit de problème neurologique, il faut envisager de rencontre un neurologue afin de mettre en place un traitement. D’envisager la prise de compléments alimentaires. De porter des chaussures adaptées.

Examiner l’ Atteinte à l’Intégrité Physique et Psychique. Les taux d’AIPP sont très variables :

– Si l’examen labyrinthique est normal, les troubles ne relèvent plus de l’ORL et doivent être appréciés dans le cadre du syndrome subjectif post-commotionnel.

– Dissymétrie vestibulaire, suivant l’intensité et la fréquence des troubles fonctionnels 2 à 12 % AIPP ou DFP.

L’AIPP ou DFP correspond à la réduction du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel. L’AIPP  signifie Atteinte à l’Intégrité Physique et Psychique. C’est l’expertise médicale qui détermine le taux d’aipp. Ce poste de préjudice s’appelle également DFP, c’est à dire déficit fonctionnel permanent dfp. L’interrogatoire est parfois difficile beaucoup de malades décrivent mal. Sous le terme général de «vertiges», sont englobés:

– de véritables vertiges de type rotatoire avec sensation de rotation ou de déplacement par rapport au monde environnant;

– des déséquilibres lors des mouvements brusques de la tête, au lever, au coucher, à la marche.

L’examen clinique est capital pour typer ces troubles et conduire une démarche diagnostique. Les principaux points à faire préciser sont : La date de début des troubles, leur mode d’installation, le type de la plainte principale :

Douleur et sa relation avec l’effort, faiblesse, instabilité (à bien différencier d’un vertige), petits pas, raideur. Le regard d’un tiers est parfois nécessaire, certains troubles étant mieux perçus par l’entourage que par le patient (ralentissement, perte du ballant d’un bras) ; la sévérité du trouble doit être évaluée dans la vie quotidienne : chutes ou « presquechutes », leurs conséquences en termes de morbidité (traumatismes, fractures, hospitalisations) ou en termes d’autonomie (sorties non accompagnées du domicile avec ou sans prise de transports en commun, sorties accompagnées, absence de sorties du domicile) ; la capacité des sujets à monter (force) ou descendre un escalier (équilibre), leur autonomie pour les activités (ménage, cuisine) et les gestes de la vie quotidienne (habillage et toilette en particulier), l’utilisation d’une canne, d’un fauteuil roulant ou d’un déambulateur ; la liste complète des médicaments pris, qui doit être également connue (premier facteur de risque de chutes du sujet âgé).

Comme les changements d’équilibre sont responsables de 85 chutes dans cette tranche d’âge, certaines mesures peuvent être prises pour prévenir les accidents :

– Soyez conscient des objets et des meubles de la maison et de leur emplacement ;

– Évitez les escaliers ;

– Supprimez les objets et les meubles inutiles ;

– Avancez lentement ;

– Utiliser un éclairage d’orientation ;

– Éviter les boissons alcoolisées ;

– Ne portez jamais de vêtements longs et amples qui peuvent être accrochés à des objets ou à des meubles ;

– Éliminez les tapis qui peuvent glisser ou se plier ;

– Faites attention aux animaux domestiques, à leurs jouets et aux récipients contenant de l’eau ;

– Placez les vêtements à portée de main, en évitant les bancs ou les escaliers ;

– Portez des chaussures bien adaptées aux pieds. Évitez les pantoufles ou les pantoufles petites ou lâches.

Plan du site