Comment détecter les premiers signes de souffrance au travail ?

souffrance au travail

Actuellement, le marché du travail est saturé. Il est difficile de trouver un nouvel emploi malgré des compétences et des qualifications avérées, et les personnes qui ont déjà un travail feront tous pour le garder. Dans ce contexte, la décence et la pénibilité du travail ne sont plus à discuter, et de nombreux salariés souffrent en silence.

L’état de santé

La souffrance au travail est un problème qui peut toucher n’importe quel type de salariés. Même les travailleurs les plus épanouis peuvent être concernés.

Lorsqu’un employé éprouve une certaine souffrance dans l’exercice de ses fonctions, c’est généralement son état de santé qui s’en trouve affecté en premier. Dans le milieu professionnel, santé et sécurité vont toujours de pair. L’employeur doit prendre toutes les mesures pour que les employés ne soient pas exposés à des risques professionnels. Si dans certaines branches d’activité (traitement de produits chimiques, traitement des métaux, les usines nucléaires…), l’application de ces mesures est évidente, dans d’autres (bureautique, administratif, services client…), elle l’est beaucoup moins. La sécurité au travail ne porte pas uniquement sur les dangers directement liés aux activités, mais également sur les risques psychosociaux. Le stress, la pression et la surcharge de travail sont autant de facteurs qui peuvent dégrader l’état de santé des travailleurs.

Lorsqu’un employé se trouve en état de souffrance, c’est toute sa vie qui s’en trouve chamboulée. Il se sent tout le temps fatigué, et même sa vie de famille est mise de côté. Dans les cas les plus graves, le salarié peut même être atteint de fatigue généralisée, et il doit absolument être hospitalisé en urgence.

Si vous souhaitez en connaître davantage sur la santé et la sécurité dans le milieu professionnel, vous pouvez faire quelques recherches là-dessus.

Le manque de motivation

Le manque de motivation est également un indicateur de souffrance au travail, car le salarié ne peut pas s’épanouir s’il n’est pas motivé. Bien que ce soit l’employeur qui en fasse les frais, l’employé est aussi très affecté.

Beaucoup de personnes pensent que le manque de motivation ne devrait pas être considéré comme un indicateur de souffrance au travail. Quoi qu’il en soit, ce problème a un impact considérable sur la productivité de l’entreprise. Lorsqu’un employé n’est plus motivé, il ne donne pas le meilleur de lui-même. Dans certains cas, il n’arrive même plus à atteindre ses objectifs quotidiens. De plus, il aura moins tendance à s’impliquer et à s’intégrer dans le groupe.

L’aspect relationnel est également un indicateur de bien-être. Si le travailleur entretient des relations houleuses avec ses collègues ou son employeur, il ne se sentira pas à l’aise. La santé au travail doit prendre en compte tous les aspects de la vie du travailleur. Les risques professionnels ne se limitent pas aux dangers physiques et psychologiques, elles peuvent également survenir au niveau de la vie sociale de l’individu. Cependant, cet aspect de la vie des travailleurs est rarement pris en compte dans les actions de prévention des risques au travail.

Que faire si vous constatez un travailleur en situation de souffrance ?

Le droit du travail est axé sur la règlementation des relations entre l’employeur et le salarié. D’une manière générale, les textes ont été rédigés en faveur des employés, mais cela n’empêche pas certains abus de la part de l’employeur. Mais compte tenu de la saturation du marché du travail, les salariés préfèrent travailler dans des conditions pénibles plutôt que ne pas travailler du tout. La souffrance au travail est ainsi un sujet qui concerne encore beaucoup de personnes en ce moment.

Les employeurs sont tenus de prendre toutes les mesures pour que les salariés puissent travailler dans des conditions décentes, et jouissent de bien-être dans l’exercice de leurs fonctions. La mise en place d’actions de prévention des risques professionnels est à la charge de l’employeur. Mais malgré toutes ces dispositions, il arrive que certains employés continuent à souffrir en silence.

Face à un travailleur en situation de souffrance, la meilleure chose à faire est de contacter l’inspection du travail. Cette instance a été justement mise en place pour traiter ce genre de problème. Cependant, avant de pouvoir agir, l’inspecteur du travail doit suivre des procédures très strictes. L’affaire sera d’autant plus compliquée si elle monte devant les tribunaux. Pour éviter tous ces désagréments, l’idéal serait de régler le problème en interne. Dès que l’employeur constate des travailleurs qui souffrent, il devrait immédiatement prendre les dispositions nécessaires.

Comment prévenir la souffrance au travail ?

Depuis le 1er janvier 2018, les entreprises de plus de onze salariés sont tenues de créer un Comité Social et Economique (CSE) en leur sein. Cette instance a pour principale fonction de défendre les intérêts des travailleurs dans leur relation de travail avec l’employeur. C’est au CSE que revient la tâche de prévenir les risques au travail. Le comité devra alors mettre en place une stratégie pour prévenir la souffrance au travail, et il est libre de choisir la démarche à suivre. Le plan d’action peut énormément varier en fonction de la nature de l’activité de l’entreprise. Les usines de traitement de produits chimiques ne présenteront pas les mêmes risques que les bureaux commerciaux. Le CSE devra tenir compte des particularités de l’activité exercée par l’entreprise dans l’élaboration de son plan d’action.

La démarche de prévention devra également être mise à jour régulièrement. En effet, les textes législatifs qui règlementent le travail peuvent faire l’objet de révision, et de nouveaux textes de loi peuvent même faire leur apparition. Cette veille juridique est nécessaire si le CSE tient à garder toute sa crédibilité.

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